Sous la couverture, l’homme, ou la femme, dort, ou tente d’oublier. Humanité au ras de la terre, dont on ne distingue ni membre ni tête, humanité invisible.

… La main qui sort au dehors, ou sur la toile voisine un bras, un pied, la peinture de
Marie-Hélène Carcanague les rend intensément présents.
Présence ici détendue, apaisée ; là inquiète, interrogative ; toujours fragile.
Après la traversée, une vie dévastée se recueille, rassemble des souffles de vie épars. On voudrait voir la couverture se soulever de ces souffles, bouger un peu.
Parce qu’aussi bien le blanc de la main pourrait être celui de la mort, la couverture un linceul, on ne sait pas, on y pense.
François Charru
Texte intégral.